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Le poète, le musicien, l'artiste, le damné...

Ce serait mentir que de prétendre pouvoir caractériser Jams Blackwood. Un sacrilège, presque. Muré depuis le matin jusqu'au soir dans le luxe décadent de son manoir qui se hisse sur la colline la plus haute du bourg Schadenfreude, on pourrait le croire mort. Mais il n'est jamais aussi simple. On ne lui connaît aucun point faible, nulle famille. On le voit parfois, le fusil à la main, et les deux dobermann ténébreux comme la mort,  à ses côtés, descendre la colline, pour se perdre dans la forêt qui la ronge.  

A-t-il jamais aimé quelqu'un? A-t-il jamais montré de l'affection pour une âme vivante, affection qui ne soit tachée par des intérêts pratiques et mesquins? Apparement, non. 

Qui est-il? Quelles sont ses préoccupations, son histoire, sa vie entre les murs de pierre froide du manoir? On ne le saurait probablement jamais. On ne lira aucune réponse dans les yeux goguenards du corbeau qui l'accompagne toujours. On ne devinera jamais son intention à travers la fumée suffocante et insupportable de sa longue cigarette. 

Mais qui sait, l'éternité est pleine de suprises. 

Un dernier détail. Le comte Blackwood n'aime pas que son titre de noblesse soit omis dans une conversation. Du moins, si on est assez chanceux d'avoir l'opportunité de deviser avec lui. Mais il n'est pas si sain de se concentrer tellement sur cet individu bizarre. A le regarder trop dans les yeux, il peut arriver qu'on oublie ce que l'on est, qui on est...le pourquoi de notre vie. Et après tout, le bourg Schadenfreude n'est pas un lieu pour passer la nuit. A part le comte, il y a bien plus d'autres anomalies...

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